Girraween
Quelques photos de la virée faite en novembre dans le parc national de Girrawen au sud-ouest de Brisbane, à la limite du New South Wales.
C'est un massif de granit très ancien et érodé de manière très particulière avec d'énormes blocs de pierre.
Nous étions avec Christine, une amie française installée ici depuis des lustres, Nick son fils et son ami Drew.
Ce fut un sacré bon moment.
Nous avons campé en pleine forêt, dans un 'camping' du parc national. C'est un peu spartiate : un bloc sanitaire rudimentaire (4 mn d'eau tiède sous la douche... après tout s'arrête, que tu ais du shampooing plein les yeux ou pas) des emplacements au milieu des arbres et évidemment des BBQ un peu partout. Il faut apporter ses provisions, sa réserve d'eau et même son bois.
On voit le 'ranger' une fois par jour quand il fait le tour du camp pour vérifier que tout le monde a bien réglé sa place.
La nuit a été un peu mouvementée en raisons de bruits tout à fait étranges autour de la tente. On aurait dit une famille de phacochères en train de se baffrer sans aucun souci des bonnes manières... Emma a obtenu de dormir au centre de la tente entourée de ses parents qui devaient faire barrage de leurs corps en cas d'attaque d'animaux inconnus. En fait il s'agissait sans doute de possums : de petit marsupiaux pas plus gros que des chats et tout à fait inoffensifs.
Autre rencontre, autre frayeur : à notre arrivée dans le parc nous avons croisé un serpent (notre premier) : un 'red belly black snake' (un serpent noir au ventre rouge)... Un bon mètre et demi, l'écaille brillante et la reptation élégante... très venimeux... mortel, généralement...
Laurent a failli marcher dessus : il a eu très peur et le serpent aussi. Un bond en arrière pour Laurent et une fuite éperdue pour le serpent qui est passé sous le nez des enfants sans même penser à les croquer : ouf !
La première surprise est d'avoir trouvé l'animal dans un endroit 'habité' à proximité de la maison des rangers, la seconde c'est sa rapidité et sa puissance. Renseignement pris auprès du ranger (confirmé par internet, on ne sait jamais) c'est un 'bon' serpent pas très agressif, un peu timide même, mais très gourmand et amateur de 'mauvais' serpents dont il fait ses quatre-heure.
Parmi les autres rencontres de cette virée, outre la compagnie de sympathiques wallabies près de la tente, un superbe perroquet jaune et violet, et des goanas, de gros lézard terrestres qui prenaient leur bain de soleil sur la route. Et bien sûr tout un tas de plantes plus belles les unes que les autres.
Sunshine State!
Bon, ça fait un bout de temps que nous avons donné des nouvelles!
C'était la routine : Griffith Uni pour Anne, la double scolarité pour les kids... et pas grand chose de palpitant à raconter.
Si! On peut se plaindre de la pluie qui n'en finit pas de tomber. Sunshine state (visez la plaque de notre voiture à ce sujet) qu'ils disent. Pas cette année en tout cas : record de précipitation après des années de sécheresse et, malheureusement pour certains, pas mal d'inondations.
Mais le trop plein d'eau semble au moins réjouir les ibis.
Anne-Marie, Philippe, Romain et Julien viennent d'arriver. On aimerait bien leur montrer l'Australie sous le soleil, mais ce sera sous la pluie, au moins pour la première semaine.
Pour les techniciens, c'est la faute à la Niña, la petite soeur d'el Niñio qui sévit régulièrement sur les côtes chiliennes, de l'autre côté du Pacifique.
Les températures restent cependant élevées et régulières : entre 22 et 28 degrés tous les jours.
... c'est cependant mieux que -10° et de la neige comme vous en avez en ce moment.
CARNARVON GORGE
C’est un ensemble de plateaux rocheux coupés de gorges. La végétation et la faune y sont préservés.
Un sorte de "jardin secret" australien car les touristes étrangers y sont peu nombreux
(c'est pas de nous!).
Nous logions dans un camping à l’entrée de la gorge principale.
Mais avant d’arriver sur place, il a fallu braver les intempéries. Nous avons été bloqués par une rivière en crue. Pas trop longtemps heureusement. Juste de quoi se donner des petits frissons. C'est tellement plus roots! Et en plus avec un 4x4!
Parlons des routes. Les cartes mentionnent partout des "highways", et le premier réflexe est de traduire cela en 2 x 2 voies. Pas du tout, ce sont de simples routes nationales sur lesquelles la vitesse est limitée à 100 ou 110 km/h.
Comme il n'y a pas grand monde, on peut avaler les km.
Il faut juste espérer ne pas rencontrer de kangourous. Dans certains endroits, on ne peut pas faire 1 km sans voir une carcasse. C'est surtout le soir et la nuit qu'il faut se méfier. Skipy et ses camarades ne sont en effet pas des modèles de prudence. On en a vu un gros à l'oeuvre : il fonçait tout droit à grands bonds et ne semblait pas du tout se préoccuper de ce qui se passait à droite ou à gauche. Pas étonnant de voir une telle hécatombe. Mais on se demande quand même comment ils font avec une circulation aussi peu dense... ou alors il y a encore plus de kangourous que l'on ne pense Les automobilistes locaux ont en tout cas trouvé la parade avec de gros pare-buffles!
Question carburant, il vaut mieux prévoir, c'est du genre prochaine station à 100 km!
Dans beaucoup d’endroits, les bords de route sont brûlés. Il s’agit presque toujours d’incendies déclenchés pour détruire les végétaux desséchés. Cela permet, d’une part, d’éviter la propagation des feux accidentels pendant la période sèche et, d’autre part, de favoriser la repousse des prairies après la pluie.
Le voyage se finit par une piste qu’il faut partager avec les troupeaux laissés en liberté. La piste est au milieu des champs, mais pas de barrière à manipuler entre chaque propriété : on roule sur de grosses grilles posées à plat sur la route et que le bétail n'ose pas franchir.
Ici ce sont des boeufs croisés brahmam avec leur bosse sur les épaules. Ils sont particulièrement bien adaptés aux conditions climatiques australiennes.
Enfin nous y sommes !
Appréciez maintenant les différentes vues du site. C’est tout ce que nous pouvons vous donner pour que vous vous fassiez une idée. Il y a tout le reste dans notre tête : les bruits, les odeurs, les rencontres furtives avec les animaux (un échidné ; des perroquets rouges, bleus azur, jaunes; des grues ; des cormorans ; une tortue, des insectes, des kangourous….), et plein d’autres choses encore.
Vue panoramique en arrivant sur le parc, avec les plateaux au fond.
Premier passage à gué au démarrage la marche dans la gorge.
La végétation typique de la gorge avec des cycas (en forme de palmiers) qui peuvent avoir plusieurs centaines d'années. Dans le parc, il y en a qui ont plus de 1000 ans. Il faut dire qu'il poussent très lentement.
Autre vue de la végétation, ici une fougère arborescente et des eucalyptus
(les plus gros font certainement plus de 30 m de haut).
La rivière.
Il y a aussi de nombreux palmiers au tronc très étroits. Sur l'arbre au premier plan, il y a des traces de feu. Cette forêt est armée pour résister aux incendies. Ils sont même nécessaires à sa bonne santé, certaines graines ne pouvant germer qu'après avoir été brûlées en surface. Quand à savoir si dans le cas présent le feu a été allumé par
les rangers ou accidentel, nous n'avons pas la réponse.
Dans un coin plus étroit.
Emma avec un ranger sur un site de peintures rupestres aborigènes (le garçon n'est pas de la famille!).
Des mains faites au pochoir avec de l'ocre. Chaque main symbolisait une famille traditionnelle aborigène de cette région : les parents et au plus trois enfants. Il était difficile d'élever un famille plus importante sur ces terres assez inhospitalières. Quand il manquait un doigt à la main cela signifiait que la famille avait perdu un de ses membres.
Et après la baignade, nos trois chasseurs sur une piste prometteuse!
Dernier clin d'oeil du parc en partant : une rencontre avec un émeu et ses petits… quel enchantement !
Et, pour ne pas oublier la civilisation, une image de Miles, une petite ville typique à mi-chemin de la maison.
Une semaine dans le bush.
Fin septembre, nos écoliers/étudiants ont eu quelques jours de vacances.
On en a profité pour partir à la découverte de l’arrière pays. Loin de la ville !
Nous avons loué un 4x4 et en route ! Certains d’entre vous connaissent notre réticence à monter dans de grosses voitures, bruyantes et polluantes, mais là, y avait pas le choix : notre voiture est une épave et il y avait de la piste en prévision.
Première destination : Myella Farm, à l’Ouest de Rockhampton, 600 km 1100 ha
Une idée des paysages tout d’abord, option vert tendre vu la pluie abondante du moment, mais ce n’est pas la règle, loin de là. Signalons au passage que 2010 est l’année la plus humide depuis 40 ans dans le Queensland. C’est quand même dingue : même sur le continent le plus sec de la planète, on arrive à avoir un printemps pluvieux !
Les arbres bouteille sont une caractéristique du coin (on ne sait pas s’ils ont été importés ou s’ils sont endogènes).
Ah, le charme de la vie à la ferme ! Les repas se prennent dans la cantine de plein air, à coté du feu de camp. Il y a plein de choses à faire comme traire les vaches, ramasser les poussins, chercher les œufs, nourrir les chevaux et câliner les veaux… même si on se dit que c’est juste pour occuper les touristes.
Certains traient soigneusement les vaches (un pauv’ fond de seau au bout de 20 mn d’efforts…)
… pendant que d’autres maîtrisent mal leur soif et leur impatience !
Y en a d’autres qui ont soif, on dirait …
… pourtant ils ont passé l’âge du petit lait, non ?
Le repos du cow-boy en compagnie de Pink Floyd, un cacatoès rose très bavard et curieux « hello, what’s your name ? ». Assez incroyable, il a compris à qui il avait affaire et nous a fait un peu de conversation en français. Bon il a aussi ri aux éclats aux dépends de Anne (non, mais pour qui il se prend ce perroquet ?)
Une grenouille par farouche !
Emma nourrit « Nathalie », un bébé wallaby orphelin et recueilli par la famille de la ferme.
Houuuu, il suce son pouce ! Il parait que tous les bébés marsupiaux le font dans la poche de leur maman. Quel pied !
La cuisine de plein air ! Le feu est alimenté en permanence. Mais regardez très attentivement cette photo : il s’agit d’une cuisine super équipée : eau chaude pour le thé, à la seconde et 24h/24h, fonction toaster goût feu de bois (les tiges métalliques sur le coté), fumage de saucisses et cuisson du rata… ça sert même de couveuse au bébé wallaby (pas tout près, bien sûr). Il y a une cuisine top moderne dans la maison, mais c’est plus sympa de prendre son petit dej’ en faisant cuire son œuf bacon sur le feu.
Observez le dispositif pour servir de l’eau chaude sans se brûler : so amazing !
Une virée en pick-up pour aller voir le coucher de soleil ! (bon, même remarque que pour le 4x4, mais vous ne nous verrez jamais avec ce genre de véhicule en ville… Je crois… enfin, j’espère)
Une promenade à cheval (c’est mieux, non ?)
Les enfants sont devenus de véritables bush kids et font claquer le fouet comme des chefs (pour ceux qui feraient la remarque : effectivement Emma a passé 3 jours dans le même tee-shirt. C’est ça la vie sauvage !)
Initiation à la moto. De nos jours les cowboys sont motorisés !
Et pour finir une vue des voisins, aussi curieux que nous…
…quand ils ne sont pas trop occupés à faire la sieste !
MIAMI !
Sortie sur North Stradbroke Island le 8 août
Première vraie sortie en dehors de la ville. Allons à la découverte de cet immense pays !!!
… et prenons un peu l’air.
Si vous jetez un œil sur la carte, Brisbane est située au fond d’une baie (Moreton Bay) protégée de la fureur du Pacific par deux grandes îles (
Moreton au nord et North Stradbroke au sud.
Il n’y a quasiment personnes sur ces îles et la nature y est reine.
Nous avons choisi Stradbroke parce qu’elle est la plus proche de chez nous et qu’une ligne de bus permet, depuis le port, de rejoindre la pointe Est d’où l’on peut voir des baleines.
Après une petite heure de navigation (observez la mangrove sur cette partie abritée de la côte),
…et une courte virée en bus, nous avons atteint Point Lochout.
De là nous avons fait le parcours au bord des falaises dans une végétation somptueuse, sans oublier de scruter la mer dans l’espoir de voir des baleines, ou des dauphins…
De baleines nous n’en avons vu que quelques unes au loin (trop loin pour les photos), dont une qui a eu la bonne idée de faire plusieurs sauts hors de l’eau. Même à grande distance ça impressionne. Des dauphins, en revanche, il y en avait des tas, tout proche de la côte. Un régal pour les yeux (mais pas de photo non plus, on a oublié de les faire !).
Après la promenade et le pique-nique sur les pelouses parmi les nombreux amoureux de la nature, nous avons pris le chemin de la plage pour une baignade, hivernale ici mais tout à fait estivale pour un breton. Pas trop loin du bord car les vagues sont fortes et on ne sait jamais…
un requin !!!
La fin de journée s’est achevée par un moment délicieux de calme et de convivialité. Nous avons attendu notre bateau du retour sur un ponton, parmi un groupe de pêcheurs : quelques jeunes (avec cannes à pêche), un monsieur et deux dames aborigènes (sans canne à pêche, juste une ligne plombée qu’elles lançaient à la main). La nuit tombait doucement, l’ambiance était douce et à la rigolade… un pur moment de bonheur. Emma a pu tenter sa chance et à attrapé une petite dorade grise (au jugé, mais pas un requin en tout cas!).
Question efficacité des techniques de pêche, l’avantage va largement aux locaux sans canne à pêche. Quel tour de main pour lancer la ligne !
Vous imaginez bien ce que cela donne pour la suite : une journée au calme sur une île, des images pleins la tête, une bonne baignade sur une plage de sable fin et une heure de ferry la nuit tombée…. un peu de voiture … un lait chaud… et tout le monde dort de bon cœur.
Pour les baleines, nous reviendrons.
Mi-septembre, la migration vers l’Antarctique battra son plein.
la chevrel family en exploration !
Bon, comme d'habitude on est en retard pour donner des nouvelles mais il y a tant de choses à voir qu'on en oublie de raconter.
En dehors des heures que nous passons à l'école, à la fac ou à travailler notre anglais, nous avons décidé d'explorer ce territoire immense qu'est le sud-est du Queensland... J'exagère à peine. les distances sont surprenantes. Sur google map j'avais repéré notre quartier à deux pas de l'océan... Il nous faut près d'une demi-heure pour rejoindre le premier ponton, et attention ce n'est pas la plage.
Donc, c'est grand... ça monte et ça descend!
Il y a beaucoup de collines autour de Brisbane. Ce jour-là nous sommes montés au sommet de Mount Gravatt, juste à coté de la maison (heu... cette fois-ci on est monté en voiture. Mais on devrait pouvoir convaincre les enfants de le faire à pied : 3 petites heures de marche à travers le bush avec rencontres -éventuelles- avec des koalas, des kangourous, des serpents et des araignées... ça devrait leur plaire !).
Vue imprenable sur la City, distante d'une dizaine de kilomètres.
Emma en petite fille modèle
Emma adore l'école!
Si, c'est vrai, et même les maths...
Elle dit qu'il devrait y avoir des écoles australiennes partout.
Les maîtres et maîtresses jouent au "poison ball" avec les élèves, ils rigolent et racontent des histoires, les maths c'est que des jeux et, en plus, on fait plein de peinture et de dessin, on prépare une comédie musicale et on tourne un film... Ouf, n'en jetez plus !
Ah, si quand même, il faut ajouter qu'elle a plein de copines et de copains, et que tous les enfants de l'école essayent de parler avec l'accent français. "It's so cute !"
Bref, son sourire est totalement inaltérable, pour le moment.
On croise les doigts pour la suite !
un vrai remède contre l'ennui !
C'est à peine croyable, et pourtant...
Les enfants n'ont jamais été aussi heureux d'aller à l'école.
Tous les matins, ils se réveillent avec le sourire et sautent dans leur uniforme pour partir à l'école. C'est sans doute l'attrait de la nouveauté. Ici les cours commence à 8h45 et s'achèvent à 15h00. Les copains de Léo n'en croient pas leurs oreilles quand il raconte qu'il lui arrive d'être en cours de 8h00 à 18h00 avec une seule pause d'une heure.
Ceci dit, il y avait un peu d'appréhension le premier jour, en attendant que leurs "mates" viennent les chercher pour les conduire en classe. Léo avait du me laisser lui couper les cheveux (6 à 7 bons cms)... Il trouvait que c'était déjà beaucoup, mais ça n'a pas suffit. Après passage chez le coiffeur il a désormais les cheveux courts : vous ne verrez plus de photo de lui avant qu'il n'ai digéré l'évènement. Il se sent comme Sanson, dit-il...